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Compétition

La question

Dans ses études sur l’évolution psychique de l’homme, le grand psychologue américain Carl Rogers a montré que, à l’instar de la plante qui oriente toujours sa croissance vers la lumière du soleil, l’individu cherche constamment à dépasser ses propres limites et à tendre vers le “mieux”, en se mesurant aux modèles et aux références qui l’entourent.

 

La réponse du psy

Ce besoin permanent d’aller plus loin et de chercher à optimaliser ses potentialités constitue en effet l’une des conditions de survie de notre espèce qui, comparée aux autres êtres vivants, possède certes une intelligence largement supérieure mais ne dispose pas d’atouts physiques très avantageux: notre force est faible, nos sens restent passablement limités et nous ne possédons ni griffes, ni crocs, ni carapace pour nous protéger efficacement contre les agressions de tout genre. Cet esprit de compétition, présent en chacun de nous, est donc bénéfique car c’est un moteur très puissant qui permet d’engager un combat opiniâtre, soutenu et inflexible contre l’adversité afin de surmonter les nombreux obstacles qui se dressent sur notre chemin. Paradoxalement, pourtant, l’on ne peut gagner que si l’on a appris à perdre et l’art de transformer une défaite en victoire réside dans la capacité de prendre du recul, d’analyser ses erreurs et de tirer parti de ces informations pour rebondir vers la réussite et le succès: de mat, l’échec devient brillant! Cependant, cette qualité fondamentale se nourrit d’une énergie intérieure qui est un mélange complexe de volonté, de patience, de persévérance et de confiance en soi. Si l’un de ces ingrédients vient à manquer, l’avancée cesse d’être harmonieuse et de multiples tensions et contradictions ralentissent le mouvement ascendant: les revers ne sont plus perçus comme éléments indispensables et naturels à tout développement personnel mais deviennent autant de boulets qu’un destin ingrat s’amuse à attacher à nos pieds pour freiner notre élan.