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Pas d'effet sans cause

La question

Pour comprendre son environnement, l’être humain a très tôt appris à analyser les phénomènes qu’il observe en termes de causes et d’effets. Partant, tout ce qui est constant et récurrent donne une impression sécurisante de stabilité et laisse entrevoir un contrôle possible de certaines facettes de la réalité qui nous entoure.

 

La réponse du psy

La lumière de la connaissance contribue ainsi à repousser peu à peu l’ombre angoissante de l’inconnu et de ses forces obscures. Par commodité, parfois, par erreur, souvent, nous établissons à tort l’un de ces liens entre une action et ses conséquences et, à moins qu’il ne soit clairement réfuté, il perdure, au point de traverser les âges. Typiquement, le chat noir qui traverse la rue et qui est gage de malheur nous fait remonter à l’époque où les cochers avaient constaté avec effroi que leur cheval se cabrait soudain face à une ombre furtive, sur la route. De même, actuellement encore, l’on sait que si l’on passe sous une échelle, on risque éventuellement de recevoir un pot de peinture sur la tête. De là à en faire une généralité, donc d’associer de façon systématique la même cause au même effet, il y a un pas important que franchissent pourtant allègrement les superstitieux. Ils cristallisent ainsi une peur diffuse qui naît de l’insécurité permanente dans laquelle nous plongent les aléas de l’existence et du hasard. Si certains s’en accommodent avec un brin de fatalisme, d’autres cherchent à éviter les coups du sort en s’assurant un contrôle maximal de leur univers, quitte à l’expliquer par l’irrationnel lorsque les faits objectifs leur font défaut. Et c’est précisément ce qui va donner corps et âme à la superstition...